Le RaspberryPI a clairement été une révolution dans le petit monde des makers : enfin un ordinateur ouvert aux bidouilles électronique, peu cher et suffisamment puissant pour faire tourner un OS complet, à savoir Linux. Fort de ce succès, sont arrivées sur le marcher de nombreuses machines au nom fruitier plus ou moins compatibles, plus ou moins puissantes appelées abusivement clone : BananaPI, OrangePI, ...
Dans ce billet, je vais vous faire découvrir un nouveau venu, totalement atypique, le Lily PI, dérivée de l'excellente TWatch.
A noter que je l'ai commandé en pré-vente, avec mes sous et ce n'est donc aucunement un article sponsorisé (je l'aurai indiqué sinon).
Notre nouveau bébé arrive dans une boite de la même veine que celle de la montre TWatch-2020, mais plus en mode amateur : là où la montre était entourée de tout côté, il n'y a ici que des gros bloques de mousses qui protègent son écran et évitent que les pièces ne se baladent.
Sont fournis :
Au début, je pensais que c'était une erreur, mais en fait non : si nous n'avons pas besoin de l'écran, il est possible de le démonter pour le remplacer par ce couvercle. On y trouve un emplacement pour un mini haut parleur (mais il faudra ajouter l'électronique qui va bien) ou un ventilo et des trous pour le connecteur 20 pins "compatible rasbperryPI". Et les autres trous ??? Ben je n'en sais rien ; peut-être utile pour d'autres extensions.
Normalement, il est donc possible de changer à volonté la configuration ... ou presque : le fameux couvercle est enclipsé et j'ai franchement peur de casser ses petits clips à la longue.
L'esthétique et la taille sont proches de celles du RaspberryPI, des connecteurs USB, et un connecteur interne 40 broches qui se veut compatible ... au point que l'écran du Lily se monte sur une framboise.
Mais le rapprochement s'arrête là :
Bref, ce n'est pas un SBC ... mais un petit terminal WiFi, bien fini avec un joli écran tactile de 3''5, et c'est bien pour ca que je l'ai acheté
Il y a 3 formes d'alimentations :
Il ne faut pas essayer d'alimenter la machine par les faux ports USB ou par le connecteur 40 broches comme il est courant de le faire sur le raspberry : cela prendrait des régulateurs a rebrousse poil et les grillerait (après avoir revu les schémas, il y a des diodes de protections pour l'éviter : bref, ne le faites pas, ça ne marchera pas).
Maîtriser la consommation électrique étant moins primordiale que sur la TWatch, on perd malheureusement l'AXP202 remplacé par de classiques régulateurs. Il n'est donc pas possible de connaitre la consommation ni même de désactiver sélectivement les périphériques.
Le truc un peu idiot : si on place le PI verticalement ... tous ces connecteurs se trouvent sur sa face basse. Idem pour les 2 boutons : Reset + un utilisateur. Heureusement, nous pourrons inverser l'écran logiciellement.
L'horloge est comme sur la TWatch un PCF8563, mais plus de BMA423 : pas besoin d'un accéléromètre sur un appareil statique.
Le moteur et le haut-parleur disparaissent eux aussi.
S'en est fini avec ce que l'on n'a pas, parlons de ce que l'on a en plus
Le LilyPI est livré gravé avec lv_demo_widgets : un exemple des différents widgets disponibles dans la Lvgl ... et permet de tester l'écran de 3.5'' : Bon rendu, lumineux et réactif ... le seul défaut qu'on pourrait lui trouver est une (très relative) lenteur due au SPI. Avec ses 320 * 480 pixels, on a la place de faire de jolies interfaces.
Que dire de plus si ce n'est qu'il y a un lecteur de carte TF ? Ben voilà, il y a donc un lecteur de carte TF.
Le IO32 contrôle un ... relais. D'après ses specs, il peut couper jusqu'à 4 Ampères et 280 volts. Je rappellerais juste que ce genre de relais n'est PAS FAIT POUR DES CHARGES INDUCTIVES : il ne survivra pas longtemps si on lui demande de contrôler des moteurs 220v par exemple.
Sur le côté, 4 ports USB de type A ... qui n'en sont pas : ils exposent certains des IOs de l'ESP32 comme on peut le voir sur l'image ci-après (honteusement pompée sur le site de LilyGo).
IO4 contrôle les broches "Power" et en plus, un petit interrupteur sur le côté permet de choisir entre les 3,3 ou du 5 Volts. Attention, ce n'est pas individuel : on contrôle TOUS les power en même temps et le total ne peut délivrer plus de 1 ampère.
Sous le capot, un classique connecteur 40 pins plus ou moins compatible RaspberryPI malheureusement monopolisé par l'écran s'il est installé. Comme seul le SPI est utilisé, avec un peu de bidouilles, on pourrait dupliquer ce port pour sortir d'autres IOs.
Lorsque j'aurai plus de temps, je ferai un comparatif avec celui d'un Raspberry et d'un BananaPI/Pro.
La seule chose que je regrette vraiment est l'absence de l'AXP202 : il aurait permis de contrôler individuellement chacun des pseudo connecteurs USB pour pas beaucoup plus cher. Dommage aussi que la présence de l'écran condamne l'usage du port 40 pins (sans bidouiller s'entend).
Hormis ces détails, un boitier qui fait plus sérieux que mes bidouillages habituels, un écran de bonne qualité et un ESP32 dont l'ouverture n'est plus à prouver, donnent de bonnes idées de projets : dans l'immédiat un petit écran de contrôle de ma domotique à mettre dans la chambre. L'exposition des PIOs permettrait aussi d'une petite centrale de commande d'automatisme le tout connecté ... voir même un datalogger du fait de la présence du lecteur de carte mémoire.
Attention cependant, malgré le nom, le LilyPI n'a rien à avoir avec un SBC : ce n'est clairement pas là même utilisation.
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