Quick Install (anglais)
Installation detaillée (francais)
Je ne vais pas refaire la doc, car celles présentes sur le site de Gentoo sont suffisamment claires.
On gagnera quand même à parcourir la doc complète (en version française cette fois), suivre les liens de l'encart "Référence". En particulier, avant toute chose, lire le chapitre 2 (attention, de la doc francaise) qui explique les différentes méthodes.
Je vais suivre ici la quick install version anglaise qui permet d'avoir rapidement et sans blabla un système fonctionnel, en utilisant le CD d'installation minimum.
Comme avec toutes les distributions, il est préférable d'utiliser le média d'installation minimum ce qui fait qu'on télécharge et utilise directement les dernières versions.
On boote donc sur le CD minimum. Jusqu'à présent, le kernel par défaut a été suffisant pour toutes mes machines.
Gentoo Linux Installation LiveCD http://www.gentoo.org
Enter to Boot; F1 for kernels F2 for options.
boot: gentoo
En cas de problème, on peut tenter de supprimer le framebuffer (qui de toutes façons ne sert pas à grand-chose ici) ...
boot: gentoo-nofb
... voir en dernière extrémité la détection des périphériques.
boot: gentoo-nofb nodetect
Dans ce cas, voir la doc pour ajouter les drivers essentielles qui manquent, en particulier le réseau.
J'ai un serveur DHCP sur mon réseau et pas de proxy (ce qui devait être aussi votre cas sauf rare exception ; si vous vous posez la question, c'est que vous êtes en DHCP). Donc le démarrage du réseau se résume à :
livecd root # net-setup eth0
C'est franchement pénible et risqué d'avoir à taper sur une machine ce que l'on voit sur l'écran d'une autre. Alors, pourquoi ne pas simplement ouvrir une session de la machine à installer depuis la machine où s'affiche la doc ?
C'est ce qu'on va faire ici ce qui se résume en 2 étapes :
livecd root # /etc/init.d/sshd start * Generating hostkey ... bla bla bla * starting sshd ... [ok]
Mais pour que ça marche il faut ...
livecd root # passwd New UNIX password: votre_MdP Retype new UNIX password: votre_MdP passwd: password updated successfully
Le reste sera donc fait depuis une session ssh depuis l'autre machine ...
On utilise cfdisk pour partitionner le disque. On a besoin de 3 partitions :
livecd linux # fdisk -l
Disk /dev/sda: 40.0 GB, 40007761920 bytes
255 heads, 63 sectors/track, 4864 cylinders, total 78140160 sectors
Units = sectors of 1 * 512 = 512 bytes
Sector size (logical/physical): 512 bytes / 512 bytes
I/O size (minimum/optimal): 512 bytes / 512 bytes
Disk identifier: 0x000d86d6
Device Boot Start End Blocks Id System
/dev/sda1 * 63 192779 96358+ 83 Linux
/dev/sda2 192780 1188809 498015 82 Linux swap / Solaris
/dev/sda3 1188810 78140159 38475675 83 Linux
A noter que j'ai dimensionné largement ma partition /boot : comme c'est un système de test, il me faut pouvoir installer plusieurs kernels. Le choix se fera dans Grub comme nous le verrons par la suite.
Linux supporte de nombreux types de filesystems. Pour le moment, je resterai dans le classicisme avec du ext2 pour /boot et ext3 pour le système.
livecd ~ # mke2fs /dev/sda1
mke2fs 1.41.12 (17-May-2010)
Filesystem label=
OS type: Linux
Block size=1024 (log=0)
Fragment size=1024 (log=0)
Stride=0 blocks, Stripe width=0 blocks
24096 inodes, 96356 blocks
4817 blocks (5.00%) reserved for the super user
First data block=1
Maximum filesystem blocks=67371008
12 block groups
8192 blocks per group, 8192 fragments per group
2008 inodes per group
Superblock backups stored on blocks:
8193, 24577, 40961, 57345, 73729
Writing inode tables: done
Writing superblocks and filesystem accounting information: done
This filesystem will be automatically checked every 34 mounts or
180 days, whichever comes first. Use tune2fs -c or -i to override.
livecd ~ # mke2fs -j /dev/sda3
mke2fs 1.41.12 (17-May-2010)
Filesystem label=
OS type: Linux
Block size=4096 (log=2)
Fragment size=4096 (log=2)
Stride=0 blocks, Stripe width=0 blocks
2408448 inodes, 9618918 blocks
480945 blocks (5.00%) reserved for the super user
First data block=0
Maximum filesystem blocks=0
294 block groups
32768 blocks per group, 32768 fragments per group
8192 inodes per group
Superblock backups stored on blocks:
32768, 98304, 163840, 229376, 294912, 819200, 884736, 1605632, 2654208,
4096000, 7962624
Writing inode tables: done
Creating journal (32768 blocks): done
Writing superblocks and filesystem accounting information: done
This filesystem will be automatically checked every 20 mounts or
180 days, whichever comes first. Use tune2fs -c or -i to override.
On n'oublie pas la swap :
ivecd ~ # mkswap /dev/sda2 && swapon /dev/sda2
Setting up swapspace version 1, size = 498008 KiB
no label, UUID=edb5b66f-d502-4dc1-8da0-2c9ad41a01f7
Ne reste plus qu'a monter les filesystems :
livecd ~ # mount /dev/sda3 /mnt/gentoo
livecd ~ # mkdir /mnt/gentoo/boot
livecd ~ # mount /dev/sda1 /mnt/gentoo/boot
Il est maintenant temps de télécharger le système. On choisira évidemment le miroir le plus proche, chez moi, c'est chez free. Avant toute chose, on aura pris soin de vérifier que l'horloge est à l'heure.
livecd ~ # cd /mnt/gentoo
wget ftp://ftp.free.fr/mirrors/ftp.gentoo.org/releases/x86/current-iso/stage3-i686-20140812.tar.bz2
Le nom changera bien sûr. On l'extrait
livecd gentoo # tar xjpf stage3-i686-20110705.tar.bz2
livecd gentoo # rm stage3-i686-20110705.tar.bz2
et on passe à l'arbre portage
livecd gentoo # cd /mnt/gentoo/usr
wget http://distfiles.gentoo.org/snapshots/portage-latest.tar.bz2
livecd usr # tar xjf portage-latest.tar.bz2
chroot est une particularité bien utile de Linux qui va nous permettre d'entrer virtuellement dans notre nouvel environnement : si c'est toujours le kernel du CD d'installation qui fonctionne, toutes les modifications que nous allons faire vont s'appliquer à l'environnement que nous sommes en train d'installer.
A noter qu'il n'y a aucune interaction possible avec le système hôte qui reste donc protégé même si nous avions booté depuis un disque dur.
On monte les pseudos disques système :
livecd usr # cd /
livecd / # mount -t proc proc /mnt/gentoo/proc
livecd / # mount --rbind /dev /mnt/gentoo/dev
puis on s'assure que le réseau reste correctement configuré :
livecd / # cp -L /etc/resolv.conf /mnt/gentoo/etc/
et enfin ou passe sous le nouvel environnement :
livecd / # chroot /mnt/gentoo /bin/bash
livecd / # env-update && source /etc/profile
A partir de maintenant, je vais m'éloigner de la doc d'installation : en effet, je trouve plus logique de finir les tâches routinières avant de passer à la configuration du kernel.
Je ne vais pas forcement rentrer dans les détails pour les étapes suivantes : la documentation est explicite.
livecd / # rm /etc/localtime
livecd / # ln -s /usr/share/zoneinfo/Europe/Paris /etc/localtime
Dans le fichier /etc/fstab, on configure les disques :
/dev/sda1 /boot ext2 noauto,noatime 1 2
/dev/sda3 / ext3 noatime 0 1
/dev/sda2 none swap sw 0 0
/dev/cdrom /mnt/cdrom auto noauto,ro 0 0
/dev/fd0 /mnt/floppy auto noauto 0 0
Juste pour rappel, on a :
noauto : la partition ne sera pas montée automatiquement au boot
noatime : les acces time ne seront pas mis à jour. Ca accélère les disques normaux ... ça prolonge la durée de vie des disques SSD
Et oui, encore une fois (la dernière ce coup ci) :
livecd / # passwd
Si on utilise un clavier autre qu'US, il faut le définir dans /etc/conf.d/keymaps
La doc préconise aussi de faire un petit tour dans /etc/rc.conf pour optimiser la séquence de démarrage de la machine ... ça peut attendre.
Gentoo est une distribution où l'on compile tout. Il est donc préférable de configurer les options de compilation le plus tôt possible histoire de ne pas devoir tout recompiler lorsqu'on souhaitera optimiser notre machine.
Je vous conseille donc un petit détour.
Nous n'avons pas encore donné d'identité à notre machine : Ici, ce sera dell et mon nom de domaine est toujours chez .moi
livecd / # echo '127.0.0.1 dell.chez.moi dell localhost' > /etc/hosts
livecd / # sed -i -e 's/HOSTNAME.*/HOSTNAME="dell"/' /etc/conf.d/hostname
livecd / # hostname dell
La doc contient la procédure à suivre avec une IP fixe. Dans mon cas, c'est une adresse DHCP donc on installe le démon qui va bien.
emerge dhcpcd
rc-update add dhcpcd default
rc-update add sshd default
Pour pouvoir fonctionner, le système a besoin d'un syslog pour gérer les messages à loguer avec logrotate pour faire le ménage et un cron pour les tâches à lancer régulièrement.
emerge syslog-ng vixie-cron logrotate
rc-update add syslog-ng default
rc-update add vixie-cron default
Il reste principalement 2 choses à faire : compiler le kernel et installer le bootloader (l'un comme l'autre ont leur page dédiée).
Ensuite on reboote et on disposera de notre système final. Il faudra évidemment créer les utilisateurs (vu que rester root est loin d'être une bonne idée) ...
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